REPUBLIQUE DE GUINEE
C'était
un homme très simple. Il n'a jamais voulu vivre au-dessus de son
peuple

Mme Hadja
Andrée Touré nous rapporte:
"D'abord, je crois que son premier combat, c'était la
réhabilitation de l'Afrique. Son rêve était que
l'Afrique soit libérée de la domination
étrangère. C'est pourquoi quand, en 1958, le choix s'est
posé, à travers le référendum ou la France
demandait aux pays africains d'adhérer à la
communauté Franco-Africaine, alors qu'il avait été
désigné pour rencontrer le Général
DeGaulle, il posait le problème de la communauté en terme
de porte ouverte sur l'indépendance. Ce qui n'a pas
été accepté. Pour DeGaulle, c'était plus
tôt << Vous venez à la communauté ou
vous prenez l'indépendance avec ses conséquences>>.
Le président Sékou Touré avait alors dit: <<
On ne peut pas dire que l'opportunité a été
donnée à l'Afrique d'aller à l'indépendance
et qu'elle a été rejetée par tous les pays
Africains>>. Donc, il a choisi la voie de l'indépendance,
qui était certainement très difficile, mais il fallait
qu'il le fasse, parce que c'était sa conviction (...). Ce vote
qui a été très mal perçu par les puissances
coloniales, parce que d'abord c'était une brèche ouverte
par laquelle tous les pays Africains se sont engouffrés. Ce qui
montre que le peuple souhaitait l'indépendance. Aucun peuple
n'aime la domination. Et en ce qui concerne le peuple Guinéen,
il percevait le colonisation comme l'esclavage. Le Guinéen pense
que quand on meure esclave, dans l'Au-delà, on est encore
esclave. Le peuple a donc adhéré aux idées du
leader Guinéen. Et tout au long de sa vie, Sékou
Touré s'est battu pour la libération de tous les pays
Africains."
Le Pr
Sidiki Kobélé Keïta renchérit:
" La Guinée doit donc son indépendance
particulièrement au P.D.G en
tant qu'expression organisée de ses plus profondes aspirations
et à Sékou Touré, en tant que leader."

De gauche à droite, Senghor, Houphouët et Sékou.
Senghor
le définissait comme "un Grand Africain qui avait pour son
continent un amour tyrannique".
Et le président Félix
Houphouët Boigny quant à lui, "l'Afrique perd
l'un des plus grands défenseurs des intérêts du
continent."
En 1963, le président Kenedy
disait: " Il est de la race des Grands".